Ce soir, une nouvelle fois, nos médias nationaux corrompus m’ont impressioné de partialité et d’incompétence. On m’a souvent dit que l’on ne pouvait pas reprocher à un journaliste de ne pas dire la vérité, voire de faire une erreur. Sauf qu’à chaque fois qu’un journaliste parle d’informatique ou du Net, domaines que je connais bien, il commet des inexactitudes grâves, il oublie de gros acteurs, voire pire, il ment !

Ce soir donc, au journal de 20 heures de France 2, un reportage parle de la problématique du partage de musique (et films) sur Internet, présente le texte de loi DADVSI et explique que les internautes échangent de la musique sur Internet avec le Peer-to-Peer, cause de tous les maux chez Johnny et chez les majors, qui vont en mourir de faim, que le peer-to-peer est une pratique illégale (sic) et nous montrent ce jeune flouté qui « pratique le peer-to-peer » (de mieux en mieux …)

Alors voilà, je l’affirme bien haut sans honte aucune : je pratique tout le temps le peer-to-peer, qui n’est pas un moyen illégal le moins du monde, mais juste une technologie, utilisée par de nombreux logiciels (on citera rapidement emule ou bittorrent) qui permet de partager des contenus numériques reproductibles à l’infini (donc immatériels) via Internet.

Et oui, tous les jours je partage plusieurs dizaines de giga-octets de données en volume et en transfert à destination de parfait inconnus qui, sans savoir d’où cela vient, vont chercher des données sur mon petit serveur perso.

Et non seulement je n’en ai aucune honte, mais j’invite mes semblables à faire comme moi, on se réunit parfois même dans de grands rassemblements nationaux, voire internationaux, qui sont pour certains financés par des grandes entreprises, des pouvoirs publics, centres de recherche …

Étonnant non ?

Et bien oui, ces inconnus, ces amis, ces collègues sont des utilisateurs de logiciels libres ! Et en tant que tels, afin d’économiser la bande passante, et pour mieux partager cette liberté, nous échangeons nos logiciels libres entre nous par ce biais. Et cela marche très bien, et nous téléchargeons ceux des autres pour les tester, en discuter, les améliorer etc.

Et à nouveau, je me vois obliger de cracher sans vergogne sur un système médiatique français pourri jusqu’à la moelle, incapable du moindre discernement, de la moindre visibilité nette sur quelque sujet que ce soit, tout juste bon à ressasser le discours formatté que leur proposent nos ministres corrompus, nos grands patrons corrupteurs qui possèdent tous ces médias, qui nous gouvernent, qui continuent à faire de nous leurs vassaux.

Alors en attendant que ces lobbyistes des majors aient fini de nous manger à je ne sais quelle sauce, je vous invite (si ce n’est pas déjà fait) à signer la pétition EUCD.info et à vous renseigner, à expliquer à vos élus de quoi il retourne, à demander à vos députés de se positionner fermement contre ces lobbys absurdes et à jetter votre télévision à la poubelle la plus proche.

PS: A lire au sujet de la musique légale et des systèmes de gestion de droit, l’excellent papier très clair de Jérome Colombain.

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