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Pourquoi l’Internet mobile n’est PAS Internet ?
Cet article a été publié initialement sur le Blog de FDN
Souhaitant en conserver une trace parmi mes autres billets, je le recopie donc ici …
Lorsque vous êtes connecté à Internet, l’équipement informatique que vous utilisez (ordinateur, téléphone) se voit attribuer par l’opérateur une adresse unique, l’adresse IP. Que vous soyez sur un vieux modem à 56K, une fibre optique grand public ou au sein d’un des grands centre de données mondiaux (les fameux datacenter), le rôle de cette adresse est le même : elle permet de vous joindre, et vous permet de joindre tout le reste d’Internet. Sur Internet, vous pouvez tout aussi bien être un serveur (sur lequel se connecte les autres) qu’un client (qui se connecte à d’autres), cela ne fait aucune différence. Les ordinateurs sont bien souvent à la fois client pour un usage, et serveur sur un autre, tout cela en même temps.
Le schéma ci-dessous fut longtemps la norme lorsque nous accédions à Internet : un serveur ou un ordinateur personnel, relié au réseau, dispose d’une adresse IP unique au monde, qui lui permet de dialoguer dans tous les sens avec tout autre périphérique connecté.
Internet s’est fondé sur un ensemble de normes, écrites collaborativement et regroupées sous forme de documents techniques, les RFC (Request For Comment). Ces normes sont librement utilisables par tous. Elles décrivent la majorité des protocoles utilisés sur Internet et leur respect est important pour la stabilité, la sécurité et la pérennité du réseau. Lorsqu’un logiciel ne respecte pas les RFC, les autres logiciels, éditeurs et opérateurs peuvent difficilement dialoguer avec lui. Leur utilisation n’est ni conseillée, ni garantie d’être pérenne …
Depuis quelques années, nous avons la possibilité d’accéder à Internet via les réseaux téléphoniques mobiles. Utilisant la norme GSM, puis le GPRS, EDGE et maintenant la 3G, ces réseaux disposent désormais de débits, de couverture et de périphériques nous permettant d’en exploiter pleinement les possibilités. Toutefois, les choix techniques des opérateurs de téléphonies mobiles, plus habitués à restreindre les libertés de leurs clients qu’à leur ouvrir grand les portes, méritent d’être épluchés et, si besoin, dénoncés.
En effet. de nombreuses limitations, qu’elles soient contractuelles ou techniques, font que cet accès à Internet est tout sauf de l’Internet. On pourrait plutôt le rapprocher de la télévision ou du minitel, et voici pourquoi …